Dans un précédent article, nous avions entrevu de manière fantasque l’avenir caniculaire d’une France lourdement châtiée par un changement climatique vindicatif. C’était une vision très emphatique d’un avenir presque proche. Cela se passait en 2050 ou 2060, une petite trentaine d’années plus loin, au moment où certains parmi nous auront probablement quitté cette terre à bord d’un sarcophage en carton recyclable ou même mieux : composté en fumier humain pour nourrir ce qui devrait rester des arbres ou des plantes. On entrevoyait également une terre stérilisée par les vents chauds venant d’on ne sait où, les gens obligés de boire l’eau saumâtre et infecte des nappes souterraines salies par des années de culture intensive et des déchets enfouis pour faire propre dehors. C’était un jet sarcastique pour se faire plaisir, pour se rassurer aussi que le changement ce n’était peut-être pas pour tout de suite…
Il y a quelques jours, un type du CNRS a parlé à la radio entre deux émissions de variétoches. Il avait non pas le ton monotone et plein de réserve des scientifiques de son espèce, mais sa voix ondulait, oscillait entre la colère d’un fanatique et l’émoi des désespérés. Il narrait la fin d’un monde, du sien, du nôtre… quelque chose d’inédit venait de se produire et qui allait se répéter dans les années à venir…
Maintenant il est une chose de sûre : on ne peut plus parler de changement climatique parce que le climat a déjà changé.
http://recherchespolaires.inist.fr/?L-alarme-du-GIEC-sur-un-ocean-en
https://www.la-croix.com/France/France-continue-souffrir-secheresse-2019-09-06-1201045741
http://www.cnrs.fr/en/two-french-climate-models-consistently-predict-pronounced-global-warming