« Le rock français est comme le pinard anglais »... John Lennon n’aurait probablement jamais imaginé que le caractère sarcastique de ses propres mots s’estomperait avec le temps jusqu’à se muer, 4 décennies et un réchauffement climatique plus tard, en une banale analogie. Global Warming mis à part, si la viticulture anglaise et le « rock » français se portent bien, c’est soit qu’il y a une uniformisation des goûts, soit que le particularisme propre aux peuples et régions n’est plus. Dans un cas comme dans l’autre, chacun semble y trouver son compte : l’économie ne fait pas dans le sentimentalisme, personne n’est irremplaçable, même pas les savoir-faire. Le monde s’affadit à force de singer l’autre jusqu’au sport de compétition. Les consommations à l’aveugle n’ont qu’un seul avantage, celui de mettre tout le monde d’accord sur l’agueusie clinique des participants : ici ou là, et dans l’aparté de nos consciences, c’est souvent du pareil au même, seule notre nature snobe et pédante nous convie à quelque déviance et honni soit celui qui « think different »
D’ici à ce que « Champagne » exporte son appellation, pourquoi ne pas songer à faire du Parmesan dans l’Oural ou du Roquefort en Bolivie : on cultive et torréfie bien du café ailleurs qu’en Ethiopie ; la recette est ancestrale et unique, mais par l’effet de transmissibilité naturelle (ou autre chose) bien connu du vaste continent africain, elle appartient désormais à tout le monde.
