Le titre à lui seul nous condamne aux nouveaux bûchers du nouveau sexisme… Mais le sujet vaudra bien, dans quelques années, ou quelques siècles, un sujet thèse de philosophie. Fini également d’utiliser un verbe fantasque et par trop chargé de sensualité mystique pour décrire la volupté quasi charnelle de rouler à bord d’une Ferrari. Fini pour nous, les garçons, de mirer les filles jusqu’à l’envi, de les convoiter dans le catimini de notre imaginaire rêveur et un peu pervers, mais surtout dans le secret de nos âmes déjà moribondes à force de tuer l’animal humain et charnel qui est en nous.
Nous voici prêts pour le transhumanisme, à programmer notre transfert dans un ni homme, ni femme ; en vérité, l’homfe de la fin de notre temps est déjà là, à nous regarder de près, nous fliquer mieux qu’un Columbo de banlieue, à nous commenter, nous conspuer, nous dégénérer… il n’est plus besoin d’évoquer notre extermination par Skynet ou le grand manitou du numérique, nous avons déjà accepté d’être devenus des machines froides et sans sexe dans nos esprits. En voulant tuer la bête, mieux que de la dompter, on a fini par trucider l’homme, la femme et tout ce qui nous rendait si humains.