Il y a quelques jours encore on célébrait l’événement le plus incroyable dans l’histoire de l’humanité. Il y a 50 ans, un demi-million de gens réunis dans un même et unique but pendant une dizaine d’années ont permis à l’homme de marcher sur l’astre lunaire. On pensait même qu’en 2020, les voitures voleraient, qu’il y aurait des croisières sur Mars et que les policiers, au lieu de se suicider tous les trois jours, seraient occupés à mener de grandes enquêtes sur de mystérieuses disparitions de chats ou de chiens. Hélas non… Ce futur-là, rêvé et même fantasmé n’existe pas encore et n’existera probablement jamais. La faute à qui ? à personne, c’est que, croyez-le ou non, les nations naissent et meurent comme les hommes.
L’humanité aussi, qui a bien mal vieilli, est en train de se laisser aller à une sorte de régression lente et certaine. « Idiocracy » de Mike Judge et Etan Cohen, film aujourd’hui « culte », fut un échec commercial en son temps : on en sortait des salles obscures avec une sorte de malaise, ne sachant pas trop comment en rire… c’est qu’il laissait en nous, comme le reflet subliminal d’une hyperconscience temporelle, l’image d’un futur presque à portée de main. Si au siècle dernier hypertendu on savait se détendre même lorsque les enjeux étaient hautement stratégiques, demain on vous balancera vingt missiles à tête nucléaire juste pour un tweet de travers ou une poignée de mains moites. Le pire, c’est que revoir « Idiocracy » aujourd’hui ne fait plus rire… La seule chose qui pourrait paraître aujourd’hui ridicule c’est que les scénaristes prévoyaient notre déchéance suprême dans 500 ans.
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