Le réchauffement climatique, on le sait, affecte tout d’abord les professionnels de la terre. Les viticulteurs se retrouvent déjà en première ligne à combattre, parfois avec des moyens dérisoires, les effets du « global warming ». D’autres se penchent sur les possibilités d’adapter la vigne aux futures conditions climatiques qui pourront bouleverser le monde de la viticulture dans les prochaines années. Pour mesurer le potentiel d’adaptation des cépages et connaître les vins qui en seront issus, le projet « oracle » a été déployé par Bernard Magrez, propriétaire de plusieurs grands crus classés parmi les plus prestigieux du Bordelais. 84 cépages sont désormais « à l’étude » dans autant de cuves thermorégulées ; un dispositif unique, emprunté à l’industrie aéronautique et qui permettra de simuler le modèle thermique prévu à l’horizon 2050 dans la région de Bordeaux.
