Avec un taux de 600 cafés pour 100,000 habitants, l’Albanie compte l’une des plus fortes concentrations du secteur dans le monde. Qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, le « café », entendez le lieu où l’on consomme cette boisson, demeure un endroit unique où s’opèrent chaque jour des échanges sociaux les plus divers. Après la « macération morale » induite des confinements covidiens, il est temps de libérer les angoisses à travers l’expression artistique : rien de mieux qu’un portrait peint au café. Si certains peuvent lire l’avenir dans le marc du sacro saint breuvage, l’artiste albanais David Kryemadhi fige l’instant présent dans ses aquarelles patinées de brun terre de Sienne argile café ocre roux.
« Le moment de calme et de réflexion qui accompagne l’exécution d’un portrait aide l’autre personne à prendre confiance en soi et à voir le monde à travers une synergie positive, un œil plus ouvert. »
L’effet thérapeutique est ici à chaque fois constaté, et le remède gratuit ; seul le café de dégustation demeure payant, mais à ce prix là, le prix d’une tasse, on aura droit à une œuvre vivante, un morceau de mémoire figé pour une presque éternité.